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Datos del documento

Original, título
Dissertazione sopra l'uso esterno appresso gli antichi dell' acqua fredda sul corpo humano
Original, fechas
1ª edición: v. 31 de la "Raccolta di opusculi scientifici e filologici", 1728 (p.I-XXXVI) . Edición de base: Tal vez: Dissertazione sopra l'uso esterno appresso gli antichi dell' acqua fredda sul corpo humano. Venezia, Appresso Simoni Occhi 1747 Raccolta d'opuscoli scientifici e filologici,; v. 36 .
Lugar de publicación
[S.l.] : [s.n.], [s.a.]
Fechas
1747 post quem [edición]
Edicion
1ª ed.
ISBD
Discurso sobre los baños de agua fria, segun el uso de las antiguas / por el celebre Doctor Cocchi ; traducido del idioma italiano. — [S.l.] : [s.n.], [s.a.]. — 32 p. 8c ; 8º. — tit. y autor tomado de la p.I
Verificada
Ejemplares
  • BNM: VC/37/34
  • Castellón de la Plana. Archivo Histórico Municipal: 986(6) (Enc. en perg.)
  • BRANacional de Medicina: 28-1 A Biblioteca 21(3) -- Enc. hol.
Observaciones

Antonio Celestino Cocchi fue médico naturalista y pionero en Italia de la medicina experimental

Traductor

Anónimo -

Otras traducciones

Autor

Cocchi, Antonio 1695 - 1758

Observaciones:

Antonio Celestino Cocchi Italien, moins connu que son prédécesseur de deux siècles le grand Leonardo da Vinci, Cocchi (1695 - 1758) n'en figure pas moins dans toutes les bonnes "Histoire du végétarisme" comme un personnage central du settecento (le XVIII°). Né dans une famille de médecins toscans à Benevento et mort à Florence, d'origine sociale modeste, il fit des études de médecine et fut diplômé de l'université de Pise en 1716. Il écrivit plusieurs traités et ouvrages divers dont un surprenant (du moins par le titre) "Discours sur les bains d'eau froide". En fait, par l'importance qu'il accorde à l'anatomie dans les études, il est considéré comme le représentant majeur de l'école "expérimentale" en Toscane à cette époque. Il fut également un naturaliste éminent, et remit sur pied la Société Botanique de Florence en 1734. Littérateur raffiné, doué pour les langues, il apprit et employa l'espagnol, le français, l'anglais, le latin, le grec antique, l'hébreu et l'arabe ! Mais l'importance de Cocchi pour nous est qu'il ait écrit un ouvrage traitant de l'intérêt du végétarisme, publié à Florence en 1743, "Del vitto pitagorico per uso delle medicina" (Du régime de Pythagore à l'usage de la médecine), dont Colin Spencer nous apprend qu'il fut admiré par Voltaire (pour lequel on ne sait trop s'il en suivit les recommandations…). On notera que les mots "végétarien" ou "végétarisme" ne sont pas encore en usage à cette époque (ils le deviendront un siècle plus tard) ; on parle alors de "régime pythagoricien". Le livre parut en édition française en 1762. Cocchi se fait donc dans son ouvrage l'avocat du régime alimentaire suivi par les pythagoriciens, et dont il dit ceci : "il consistait en l'usage libre et généralisé de tout ce qui est végétal, tendre et frais, et qui ne demande que peu ou pas de préparation pour le rendre mangeable, tel que racines, feuilles, fleurs, fruits et graines ; et, en général, en l'abstinence de toute chair animale, fraîche ou séchée, d'oiseau, de bête ou de poisson. Le lait et le miel était inclus dans ce régime ; les œufs, au contraire, étaient exclus. La boisson ne devait être que de l'eau pure, ni vin ni liqueur alcoolisée." (traduction d'une citation de la première édition anglaise, 1745, p. 28). L'ouvrage est certainement le premier livre construit sur l'idée d'un régime végétarien, et pas uniquement sur des considérations touchant aux animaux (ce qui n'empêche pas de les manger par ailleurs, comme chacun sait). Cocchi a expliqué par ces mots le but de son écrit : "J'ai voulu montrer que Pythagore, le premier fondateur du régime des végétaux, était en même temps un grand philosophe et un grand médecin ; qu'il n'y a eu personne d'une humanité plus cultivée et plus raffinée ; qu'il était un homme de sagesse et d'expérience ; qu'en introduisant et recommandant cette nouvelle façon de vivre, sa motivation ne provenait pas d'une superstition extravagante, mais du désir d'améliorer la santé et les mœurs des hommes". C'est ce qui s'appelle une belle défense et illustration du pythagorisme ! Entre autres considérations, Cocchi n'hésite pas à affirmer que la peste qui s'abattit sur Athènes en -430 (lors de la guerre du Péloponnèse, peste qui devait coûter la vie à Périclès) était due à un manque de végétaux dans l'alimentation. Il cite également pour l'approuver l'opinion de Johann Friedrich Bachstrom ("Observations sur le scorbut", 1734) qui fut le premier à affirmer que le scorbut provient d'une absence de végétaux frais dans l'alimentation. Il était ainsi opposé à la consommation de fruits séchés. Antonio Cocchi eut une vie sociale bien remplie. Il fit de longs et fructueux voyages à l'étranger pour parfaire ses études scientifiques, particulièrement en Angleterre. Il y suivit comme médecin personnel, entre 1722 et 1726, Lord Théophile Hastings, qu'il avait rencontré à Florence. C'est là qu'il fit la connaissance de Newton, avec lequel il correspondit jusqu'à la fin de sa vie. En Italie, il fut nommé professeur de médecine à Pise, et professeur d'anatomie à Florence. Très porté sur les questions d'hygiène, il édicta les règles de fonctionnement de l'hôpital de Florence, et convainquit les autorités d'interdire tout commerce de biens ayant appartenu à des malades tuberculeux, avant d'en avoir assuré la désinfection, bien qu'il n'ait eu aucune connaissance de la notion de bacille. Il fut le médecin préféré de la colonie britannique italienne, et sauva en particulier la vie d'Horace Walpole en 1741, à Reggio, alors que celui-ci souffrait d'une infection des amygdales. Cocchi fut un fervent végétarien, mais il aurait été surpris d'apprendre que le poisson faisait sans doute les frais des pythagoriciens. Ne remuons pas posthumément ses convictions, et bienvenue à Antonio Celestino Cocchi dans le club des végétariens célèbres. André Méry (août 2002) Sources : - Recherche Internet sur "Antonio Cocchi " - Colin Spencer, The Heretic's Feast - A History of Vegetarianism. Fourth Estate, London, 1993, p. 229-230.